Jelena​ Stamenković

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née en 1972 à Belgrade, Yougoslavie 

basée à Saint-Etienne, France

membre de La Maison des Artistes

membre de la MAPRAA (Maison des Arts Plastiques et visuels Auvergne Rhône-Alpes)

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LE BASCULEMENT

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Dans mon travail, je cherche à saisir ce moment où tout bascule, cet instant qui serait fragile et puissant. L'accent est mis sur ce point de changement – le tournant, qui serait presque un moment de lutte sans jamais devenir le point de rupture. Au contraire, le basculement est le sens même de la continuité – comme dans un paysage – la complicité et la confrontation des formes et des contours, du plein et du vide, des couleurs et de l'obscurité. 

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Je m’appuie sur mes recherches et expérimentations personnelles – la mémoire et l’inconscient dans la genèse de l’œuvre abstraite. Je me ressource lors de nombreux voyages ou de lentes marches où je me laisse submerger d’ambiances. J’utilise pleinement la couleur comme moyen pour exprimer le contraste dont la présence sublime le basculement. Enfin, la matière – le support que j’utilise et avec lequel je dialogue :  le papier et la céramique matérialisent sa fragilité. J’investis la surface jusqu’à ses bords, j’ajoute, soustrais, gratte ou couvre – un geste archéologique qui serait sans aucun doute en rapport avec mon parcours.

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J’ai été architecte et urbaniste. 
Je suis artiste peintre et enseignante. 
J’ai 50 ans. 
Je suis d’origine belgradoise.
Je suis stéphanoise d’adoption.
Je me nourris des lieux et des rencontres. 

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En 2017,  je commence à me former auprès de Martin Reyna à Paris, et m'engage sur le chemin de la peinture. L'année d'après je vis dans l’atelier de l'artiste Mira Maoduš (ancien atelier de Chaïm Soutine) à la Cité Falguière à Paris. Ce séjour alimentera fortement mon imaginaire de symboles et de couleurs. Grâce à une rencontre fortuite en 2019, je commence à m’intéresser au processus de création de l’image, à l’inconscient et à Jung. Je commence à pratiquer la méditation. La même année, je suis le stage de Nuala Clarke à Ballinglen Arts Foundation, à Ballycastle, en Irlande. Ce dernier m’émeut profondément, confirme ma voie dans l’art abstrait et clarifie mon rapport au paysage. 

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Je présente toujours mon travail sans titre, laissant le pouvoir de l’imagination du spectateur éveiller et apprécier le reflet de son propre soi. C’est une immersion instantanée dans laquelle il est invité. A son tour ses représentations amplifient ses rêves, il s'élève au-delà de l'image observée. Il verra parfois des paysages insoupçonnables, ceux des fonds marins ou encore des villosités intestinales … un dessous, un intérieur et une intimité toujours des plus surprenants. Le spectateur voyage, il cherche, il devine, il se devine, il se stimule, c'est une introspection qui le transforme entièrement.

Je continue à me former. En 2023/24 je poursuis mes recherches et je vais préparer le certificat de « La psychologie jungienne avec l’art thérapie ». En parallèle j’ai engagé un projet : Correspondance entre ma peinture et la céramique, le support de mes expérimentations et dans lequel Florence Bruyas, céramiste plasticienne à Saint-Étienne, m’accompagne. 

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En 2022, je décide d'arrêter sa carrière d'architecte-urbaniste et de me consacrer pleinement à la peinture et à l'enseignement. Je suis membre de la Maison des Artistes depuis le 1er mars 2022.

En janvier 2023, j'ai été présélectionnée pour The John Richardson Residency Award 2023 organisé et financé par Hambly & Hambly – galerie basée en Irlande du Nord en association avec Le centre culturel irlandais à Paris et Eamon Colman, artiste irlandais.

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J'ai exposé pour la première fois à Paris, en 2019.